Fin octobre 1830. Raphaël de Valentin a perdu au jeu son dernier napoléon. Alors qu’il envisage de se suicider en se jetant dans la Seine, une promenade mélancolique à travers les rues de Paris le conduit jusqu’à l’étrange boutique d’un vieil antiquaire qui lui propose un talisman censé réaliser tous les désirs de son possesseur. Le héros défie l’adage “Vouloir nous brûle et Pouvoir nous détruit” et conclue un pacte diabolique qui le conduira inexorablement à la mort.
Notions littéraires : Balzac, un écrivain romantique fantastique et réaliste Histoire des arts : la morgue de Paris en images et dans la littérature Contextualisation : scène de la vie bohème : l’orgie, l’Auvergne vue par les écrivains du XIXe siècle
Biographie de Honoré de Balzac
Elevé loin de sa famille, dans un collège de Vendôme, Honoré de Balzac (1799-1850) se dirige dans un premier temps vers le droit et le notariat avant d’affirmer sa volonté de devenir écrivain en 1819. Après quelques essais désastreux dans les affaires dont il sort extrêmement endetté, et quelques publications alimentaires, il publie son premier livre sous sa signature en 1829 : Les Chouans. Reconnu dès 1830, il mène une vie de dandy et est introduit dans les salons parisiens.
C’est alors que sont éditées les Premières Scènes de la vie quotidienne. De 1832 jusqu’à sa mort, Balzac sera un véritable forçat de l’écriture : il passe ses nuits à sa table de travail. Le café, le plus fort possible, l’aide à tenir. La Comédie humaine rédigée à partir de 1842, rassemble en plusieurs séries des romans formant une fresque de la société et du principal mécanisme qui la fait fonctionner : l’argent, qui corrompt les jeunes gens idéalistes et installe le cynisme.
Plus de 2000 personnages et près de 100 ouvrages sont nécessaires pour bâtir cet édifice qui fait “concurrence à l’état civil” , selon le souhait de Balzac lui-même. Sa seconde passion reste les femmes, rêvées ou bien réelles, dont la principale fut Mme Hanska qu’il finit par épouser après une longue liaison en 1850, lors d’un séjour en Ukraine. C’est à son retour, épuisé, qu’il s’éteint à Paris le 18 août 1850.